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Quels choix fiscaux à privilégier pour un taxi ?

Métier règlementé, l'exploitant de taxi doit être titulaire (ou locataire) d'une licence, autrement dit une autorisation de stationnement sur la voie publique. Délivrée par le préfet de police à Paris et par le maire dans les autres villes de France, elle indique les zones sur lesquelles le taxi a le droit de prendre en charge ses passagers.

Locataire d'une licence ou artisan, le chauffeur de taxi peut exercer sous le statut juridique de la société ou de l'entreprise individuelle.

Actuellement, la France compte 57.5% d'artisans taxi et 12.4% de locataires. Les autres sont salariés.

Quels choix fiscaux à privilégier pour un taxi ?

Chauffeur de taxi, quels choix fiscaux privilégier ?

Le statut juridique étant en étroite corrélation avec le régime fiscal, faire les bons choix fiscaux nécessitent au préalable de :
> réaliser votre prévisionnel financier et estimer votre chiffre d'affaires annuel
> identifier précisément vos besoins en matière de financement
> prendre en compte la composition de votre foyer fiscal
> savoir si vous souhaitez être assimilé-salarié ou TNS concernant votre protection sociale

Vous avez tout intérêt à vous faire accompagner par un expert-comptable avant la création de votre activité de taxi pour choisir entre une imposition de vos futurs bénéfices sur le revenu (IR) ou sur les sociétés (IS).


Si vous optez pour l'IR

Le barème de l'impôt sur le revenu est progressif et peut atteindre le taux maximal de 45%.


Vous devez adhérer à un centre de gestion agréé (CGA) pour échapper à la majoration de 25 % appliquée sur les bénéfices déclarés.

Si vous ne souhaitez pas vous associer, vous pouvez créer une entreprise individuelle (EI).

Nous vous conseillons dans ce cas de limiter votre responsabilité en créant une EIRL.

Vous pouvez ainsi affecter un patrimoine professionnel à votre entreprise, de façon à protéger votre patrimoine personnel.


Si vous créez une EI ou EIRL soumise à l'IR, votre rémunération ne se distingue pas des bénéfices de votre entreprise.

Elle n'est donc pas déductible du résultat imposable.

En matière de fiscalité, vous avez le choix entre le régime de la micro-entreprise (micro BIC) et le régime du réel.

Vous ne pourrez déduire vos charges réelles et amortir vos investissements que si vous optez pour le régime réel.
Et le régime de la micro-entreprise n'est possible que si votre chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas les seuils autorisés.

Notez que si vous créez une SASU (SAS unipersonnelle), seul choix qui vous permette d'être assimilé- salarié, vous ne pouvez pas opter pour le régime micro BIC.

À savoir que seule la création d'une société vous permettra de vous associer si une opportunité se présente.


Si vous optez pour l'IS

Si le capital de votre société (EURL ou SASU) est entièrement libéré et que votre chiffre d'affaires n'excède pas 10 millions d'EUR, les premiers 38 120 EUR de bénéfices sont imposés au taux réduit de 15 %.

Au-delà, votre bénéfice est imposé au taux normal de 26,5%.
Notez qu'en 2022, le taux normal de l'IS sera de 25 %.


Si vous exercez votre activité de taxi sous le statut juridique de la SARL unipersonnelle, vous pouvez opter pour l'IS au démarrage, sachant que cette option est révocable dans les 5 ans qui suivent votre création.

Cette possibilité existe depuis 2019.

Si vous optez pour une SASU, les bénéfices de la société sont soumis à l'IS de plein droit tandis que votre rémunération est imposée à l'IR, dans la catégorie des traitements et salaires.

Elle est déductible du résultat imposable.


Cabinet d'expertise-comptable, nous connaissons bien votre métier, n'hésitez pas à nous contacter !


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